fluctuat nec mergitur


C     N     A     R     E     L     A

 
 ARTELA       

                                                                        

Association   de   la   Région   Toulousaine   pour   l'Enseignement   des   Langues   Anciennes

 Université Toulouse II – Jean-Jaurès                                                            

U.F.R. Lettres, Musique et Philosophie

5, allées Antonio-Machado

31058 Toulouse cedex 09


DECLARATION INITIALE

L'ARTELA se réunit, ce 14 novembre 2015, en un jour de deuil pour la France qui est frappée dans sa capitale et à ses abords par plusieurs attentats effroyables.

L'ARTELA s'associe à la douleur des familles touchées par cette tragédie. Ses premières pensées vont aux très nombreux innocents décédés devant la mémoire desquels elle s'incline, aux très nombreux blessés, mais aussi aux rescapés qui vivent un traumatisme sans nom.

Des lieux de détente, de loisir et de culture populaire ont été volontairement visés.

L'ARTELA, association qui défend la culture classique et son enseignement, en signe de solidarité, a donc décidé de maintenir son assemblée générale au lendemain de ces événements et de l'ouvrir par une minute de silence en hommage aux victimes.

       L’ARTELA appelle ses adhérents et tous les enseignants à participer à toutes les manifestations unitaires de protestation contre la barbarie et pour la défense des valeurs de tolérance et de laïcité dont la France est universellement le symbole.

 

MOTION RÉFORME DU COLLEGE

Une nouvelle fois, l’Assemblée Générale de l’ARTELA-CNARELA, réunie le 14 novembre 2015 à Toulouse, salle municipale du Pont-des-Demoiselles, condamne la réforme du Collège que le ministère tente de faire passer par la force, alors qu’une immense majorité des enseignants la rejette, alors que son abrogation ou sa révision ont été demandées par tous les anciens ministres récents de l’E.N. de droite ou de gauche (sauf un), par les plus hautes autorités intellectuelles de l’Université, par l’Académie Française, par un très grand nombre de savants et de penseurs de toutes tendances, de Régis Debray à Jean d’Ormesson, tous traités en bloc de « pseudo-intellectuels » par la ministre et de « concert des immobiles » par le président de la République.

L’A.G. dénonce la propagande mensongère de la ministre et de ses subordonnés, qui s’efforcent de faire croire qu’il est « démocratique » de remplacer des options de langues anciennes de haut niveau linguistique et culturel, qui sont actuellement offertes à tous les collégiens, librement accessibles à tous dans presque tous les établissements, par des enseignements interdisciplinaires obligatoires, dont l’organisation, laissée à la discrétion des établissements, serait variable, locale, inégale et, de surcroît des enseignements tronçonnés, à éclipses, sans continuité ni suivi, en partie confiés à des non spécialistes et de niveau affaibli.

L’A.G. dénonce le contenu et les modalités d’une réforme qui prétend bouleverser d’un coup tout l’enseignement des quatre années du collège, organisation et programmes. Cette réforme à caractère idéologique, brutalement imposée, s’avère profondément inégalitaire, improvisée, créatrice de désordre, de révolte et de découragement. Engagée par des idéologues de cabinet en dehors de toute concertation réelle et sans moyens nouveaux, elle a pour but réel des économies qui aboutiraient, dans certaines disciplines, à des suppressions de postes et à un véritable plan social. Mais le vrai prix à payer, c’est la mise à mal des humanités dont l’enseignement sert de socle pour la formation de l’esprit historique et critique et pour la transmission des valeurs citoyennes et républicaines de laïcité et de tolérance, c’est l’amputation et l’appauvrissement des savoirs disciplinaires, c’est la fragilisation accrue des élèves les plus défavorisés.

L’A.G. demande l’abrogation immédiate de la réforme et la préparation d’une réforme bien différente, unitaire, démocratique et fondée sur une large concertation.

Dans cette attente, l’A.G. appelle ses adhérents et invite tous les enseignants de collège à ne participer ni aux formations de formateurs ni à la mise en place anticipée de la réforme.






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